Quel toit pour la reconstruction de la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris ?

Quatre années après l’incendie, la cathédrale Notre-Dame de Paris prend de la hauteur après la promesse de sa reconstruction pour les JO de Paris qui vont se tenir en 2024. Considéré comme le chantier du siècle, plusieurs équipes et entreprises ont mis comme défis la réalisation de ce projet titanesque sur une durée de 5 années. Ce délai était fixé suite aux études menées sur la structure de la cathédrale et la nécessité de la renforcer dans les plus brefs délais et donc le plus judicieux était de la reconstruire à l’identique afin d’accélérer les procédures.

Néanmoins, plusieurs cabinets d’architecture du monde entier ont su proposer leur vision sur l’avenir de Notre-Dame de Paris. Ci-dessous quelques-unes des propositions pertinentes que nous avons sélectionnées pour vous.

Le projet de l’architecte russe Alexander Nerovnya 

L’architecte nous propose une autre manière de voir le projet. Il a mis l’accent sur la reconstitution de la toiture avec un autre matériau plus léger et plus contemporain que ceux du projet initial : un toit de verre bleu qui contrasterait avec une flèche en pierres et les murs millénaire de la façade du bâtiment. Il a voulu par cette proposition, rappeler la forme et le style de la pyramide du musée du Louvre.

« Quand les gens viendront visiter la cathédrale, ils ressentiront l’histoire du lieu grâce à la fusion entre les parties modernes et les parties plus anciennes. Les choses changent. Notre-Dame ne sera plus jamais la même, peu importe la qualité de sa réparation. Alors, pourquoi n'utiliserions-nous pas toutes nos connaissances architecturales actuelles pour l'améliorer ? » a exprimé Nerovnya. 

Le projet de l’architecte Brésilien Alexandre Fantozzi 

Sur ce projet, le toit de la cathédrale et la flèche seront remplacés par une verrière sous forme de vitraux multicolores dans le style gothique. Une structure métallique très légère sur laquelle les panneaux de verre se poseront afin de soulager les fondations et la structure portante de la cathédrale. Durant la nuit la toiture sera illuminée depuis l’intérieur exposant des lumières multicolores vers le ciel de Paris.

« Il existe un lien entre la Terre et le ciel. Avec ce projet, la lumière naturelle viendrait illuminer l’intérieur de la cathédrale à travers les vitraux » explique l’architecte brésilien.

Le projet de l’architecte français Clément Willemin 

Clément Willemin est un architecte paysagiste, urbaniste et plasticien spécialiste dans la création et le développement des espaces publics et des espaces urbains. Il a proposé une restructuration du toit de Notre Dame de Paris en un grand jardin suspendu dont le sol et de la même texture que les poutres de l’ancien toit, c’est-à-dire du chêne massif. Un traitement végétal sera aussi au jour, donnant un rafraîchissement au quartier environnant et offrant des vues imprenables sur la Seine et les toits parisiens.  Ce projet a également reçu une de vives réactions sur le compte Instagram de l’architecte, l’idée n’est pas passée inaperçu !

Le projet de l’ingénieur espagnol Fran Canós

Cet ingénieur espagnol, quant à lui, il a décidé de maintenir la beauté de l’ancien édifice par la restauration du toit et de la flèche à l’identique tout en rajoutant une touche innovante. En effet une structure curviligne serait tressée comme une sorte de protection du toit en respectant les trames dressées des arcs bouton de la cathédrale. Ce projet a également suscité un grand intérêt du grand public ainsi que de la commission chargée du traitement du concours.

« Le projet entend conserver le bâtiment tout en l’améliorant, grâce à l’utilisation de matériaux anciens et de techniques actuelles » cite l’ingénieur Fran Canós.

Le projet du designer français Mathieu Lehanneur

Ce projet se distingue par sa singularité et sa symbolique. En effet, Mathieu Lehanneur a imaginé une sorte de flamme en fibre de carbone qui sera construite à la place de l’ancienne flèche de la cathédrale. La flemme fera un rappel constant sur l’incident de l’incendie. Le toit quant à lui sera reconstruit à l’identique en respectant le caractère historique de la cathédrale.

Cette proposition est loin de faire l’unanimité sur les réseaux sociaux. Les lecteurs ont même considéré le projet comme étant blasphématoire envers la fonction primaire de l’édifice. Le designer s’est défendu en soulignant combien ça serait absurde de reconstruire à l’identique la flèche en disant : « J'aime cette idée d'un moment figé dans l'histoire qui peut durer des siècles ... Pour moi, c'est un moyen de capturer le désastre et de le transformer en quelque chose de beau. »

Le projet de l’architecte Belge Vincent Callebaut

Parmi les projets les plus innovant qui ont pu susciter une réaction positive au sein des réseaux sociaux, celui de l’architecte Vincent Callebaut en fait partie. C’est un projet tourné vers l’avenir tel que le décris l’architecte belge ; il reflète selon lui, toute la splendeur spirituelle de Notre-Dame de Paris. Il reflète également la fragilité de nos vies et de notre civilisation dans un projet tourné vers l’avenir.

Cette proposition s’intitule la Palingenèse qui signifie renaissance. Dans la conception de ce projet, l’architecte à prie soins d’intégrer dans sa démarche l’impact écologique de l’édifice. En effet, une quantité limitée de matériaux comprenant des poutres en bois lamellé-collé et des lattes en fibre de carbone serait utilisée. Cela va préserver un grand nombre d’arbre centenaires qui doivent être utilisés dans la reconstitution de la charpente du toit.

Le projet de l’atelier VIZUM 

Projet proposé par l’atelier Slovaque Vizum qui est accès sur la reconstitution à l’identique du toit de la cathédrale et la reconstruction de la flèche en une sorte d’un puissant faisceau lumineux dirigé vers le ciel de Paris. C’est la proposition la plus futuriste osée et qui est réalisable.

« À l'époque gothique, les architectes, comme Viollet le Duc au XIXe siècle, essayaient d'atteindre le ciel. Il est aujourd’hui possible de concrétiser cet idéal » ont déclaré les responsables d’Atelier Vizum.

Ce projet, en revanche, est beaucoup critiqué par rapport à son empreinte carbone, considérant la consommation énormissime et la quantité de l’énergie nécessaire à la réalisation de faisceau lumineux.

Bibliographie

https://www.paris.fr/pages/les-abords-de-notre-dame-vont-faire-peau-neuve-17332

https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/patrimoine/en-images-les-projets-de-reconstruction-de-notre-dame-de-paris_133484#animatedModal